Archive de l’étiquette sexualité

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Les lois de Dieu sont-elles incompatibles avec les lois du sexe ?

Les lois de Dieu sont-elles incompatibles avec les lois du sexe ? Certains peuvent le croire… et pourtant, ils seraient bien surpris en se rendant compte du contraire !

Il a beau avoir canonisé Saint Valentin, l’Église catholique ne provoque jamais autant d’incompréhension que quand elle donne un enseignement sur la sexualité et les lois qui la régissent. Pourtant, elle observe comment Dieu a créé la nature humaine et en déduit comment l’homme peut vivre en cohérence avec ce qu’a prévu son Créateur.

Dans le domaine de la sexualité, se donner à soi-même sa propre loi est une revendication très répandue. Quoi de plus légitime pour un sujet si intime ! De là, ce discours souvent entendu : « L’Église n’a pas à s’immiscer dans les consciences ! Nos intentions sont bonnes. Du moment qu’on respecte l’autre, tout est permis ! La vraie loi, c’est l’amour. » Saint Augustin a bon dos qui aurait déclaré : « Aime et fais ce que tu veux »

C’est Dieu qui a notre « mode d’emploi » !

Ce discours est bien beau, mais tout notre « problème » est que nous sommes des créatures. À ce titre, c’est Dieu qui a organisé notre nature humaine. C’est donc lui qui a les clés du bon usage de notre identité sexuelle. C’est lui qui a prévu la dynamique qui l’anime. Dès lors, la loi à laquelle un chrétien essaie d’obéir concernant sa sexualité n’est pas une loi arbitraire, décidée par des hommes, fussent-ils d’Église. Elle est une loi naturelle, c’est-à-dire la loi qui permet à notre nature d’être pleinement humaine. Une loi qui vient de notre nature elle-même, telle qu’elle a été créée par Dieu.

Quelle est cette loi ?

Elle se décline en fait en plusieurs règles :

Notre intelligence est capable de connaître et de comprendre le fonctionnement de notre sexualité et les responsabilités qu’elle implique. Déléguer entièrement cette réflexion à notre médecin peut être une fuite.

• Notre volonté est capable de maîtriser notre sexe en vue d’aimer. Dieu ne nous donne pas une mission impossible en créant le désir sexuel. Ce n’est pas un piège pour nous faire tomber.

Notre corps féminin ou masculin est potentiellement fécond. Séparer fécondité et sexualité, comme si il n’y avait pas de lien entre elles, est artificiel et nie quelque chose de notre corps.

• L’union d’un homme et d’une femme n’est potentiellement féconde que durant quelques jours du cycle féminin. La possibilité d’une régulation des naissances est inscrite dans le corps de la femme.

Paternité et maternité sont inséparables de la nature sexuée du corps humain et ne vont pas l’un sans l’autre. Qu’on le veuille ou non, procréation médicalement assistée, gestation pour autrui et mariage homosexuel sont contradictoires avec la réalité de notre corps sexué.

Nos difficultés à bien vivre les lois de notre nature sexuée sont donc moins une affaire entre nous et l’Église qu’une affaire entre nous et Dieu, entre une créature et son Créateur, entre un pécheur et son Sauveur. « L’homme ne pourrait être son propre législateur, que s’il n’était pas une créature, s’il était lui-même sa cause première » (1). S’il était Dieu…

Et vous, qu’en pensez-vous ? Quelle est pour vous la « meilleure » position sexuelle, s’il y en a une ? Venez si vous voulez nous en parler sur le chat’ !

Pour aller plus loin :


Source : librement adapté d’un article de Sophie Lutz pour fiancailles.net – 2012.

(1) Karol Wojtyla, Amour et responsabilité, Paris, Plon, 1978, p. 233.

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L’intimité sexuelle dit-elle tout de l’autre ?

L’intimité sexuelle dit-elle tout de l’autre ? Une bonne question(*) !

Jusqu’à quel point l’amour nous permet-il de nous connaître mutuellement ? L’intimité physique, tout en nous révélant l’autre, ne nous dit pas tout de lui. L’amour invite non pas au mythe très fusionnel de la transparence, mais à la rencontre – ou révélation – du mystère insondable de la personne. Car chaque personne est différente… et mérite d’être aimée pour ce qu’elle est.

La sexualité, contrairement à ce que peut suggérer la nudité, ne révèle pas toute la personne : le corps lui-même n’est pas transparent, il n’est pas un livre ouvert. La transparence en amour est un mythe. Dans l’acte sexuel, l’échange et le don ont beau être intenses, l’intimité radicale, chacun vit une expérience intérieure qui ne sera connue de l’autre que si elle est communiquée, exprimée. Bien souvent, très peu de mots accompagnent l’acte sexuel, on se donne l’un à l’autre simplement, et on « débriefe » très rarement après, ce qui n’est pas vraiment nécessaire quand tout se passe bien… Là encore, l’intimité sexuelle reste auréolée d’un certain mystère…

La nécessaire traduction en mots

Même si le corps de l’autre parle par ses vibrations, ses douceurs, ses réactions, ses souplesses, ses raideurs, seule la parole donne la clé de lecture, la bonne interprétation, la traduction de ce qui est ressenti et vécu dans le corps.

Par exemple, lors d’une relation sexuelle, on peut éprouver beaucoup de plaisir, y compris orgasmique, mais être agacé(e), gêné(e), voire même énervé(e) par telle ou telle incompréhension ou maladresse.

Lire aussi : A-t-on le droit de se planter lors d’une relation sexuelle ?

À l’inverse, la fatigue ou les soucis ont pu enrayer le plaisir que l’on attendait d’une relation sexuelle, sans empêcher un fort sentiment de proximité et de tendresse, qui comble les cœurs. Car il y aussi une part de physique…

Être transparent devant l’autre par souci de vérité, ce serait devenir invisible. Filons la métaphore de la vitre : elle est vraiment transparente ; elle a donc perdu tout mystère, mais aussi… tout intérêt.

Révélez-vous doucement, au rythme de votre couple

Pour autant, il ne s’agit pas de se cacher. L’attitude de Dieu – lorsqu’on croit en Lui -, l’époux véritable, est à cet égard très éclairante. Il est un Dieu caché, qui se révèle. La révélation de Dieu est très progressive dans l’histoire et dans chaque vie. Dieu ne dit pas tout d’un coup. Il cultive le mystère, c’est le moins qu’on puisse dire. Pas seulement parce qu’il est un sujet inépuisable de connaissance. Mais parce que la rencontre d’un autre se fait par étapes.

Parce que se faire connaître, ce n’est pas être transparent, mais accueillir petit à petit l’autre en soi. C’est découvrir aussi des zones de soi que l’on ne sent pas tout de suite prêtes à être montrées, comprises. Ainsi Dieu sait-il que nous ne sommes prêts à le comprendre que très lentement. Jésus le dit à plusieurs reprises à ses disciples : « vous n’avez donc pas compris ? ».

Et vous, qu’en pensez-vous ? Venez nous en parler sur le chat’ ! 

Pour aller plus loin :


(*) Source : librement d’adapté d’un article de Sophie Lutz pour Famille chrétienne, mai 2013.

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Quelle est la « meilleure » position sexuelle ?

A la Saint Valentin, beaucoup de couples en profiteront pour se donner l’un à l’autre : mais quelle est la « meilleure » position sexuelle ?

Les catalogues de gymnastique sexuelle – qu’on appelle aussi le kamasutra – provoquent souvent l’insatisfaction en faisant l’impasse sur le sens profond de la relation sexuelle. Que dire de cette réalité : le positionnement réciproque des corps et sa signification ? Sans angélisme ni trivialité, voici quelques réponses (1).

La position des corps dans l’acte sexuel n’est pas une question frivole, vulgaire, perverse, à moins d’être emprunt d’un reste de pudibonderie : « Quelle est votre position sexuelle préférée ? » entend-on parfois, face aux acrobaties décrites, ça ou là, dans des magazines ou sur Internet, souvent inspirées de cultures exotiques… Sous-entendu aussi : quelle est la « meilleure » ?

Lire aussi : Dieu et le sexe : pourquoi tant d’histoires ?

Alors, quelle est la meilleure position sexuelle ?

Une simple nécessité

Certes, la relation sexuelle ne relève pas de la gymnastique, ce qui serait finalement assez décevant, lassant, voir inintéressant pour ceux que le sport ne passionne pas. Cependant, il est bien nécessaire de découvrir à deux, LA ou les positions où chacun se sent bien. Et cela peut demander un long apprentissage. Des questions morphologiques peuvent entrer en ligne de compte. L’échec vécu par certains a parfois des raisons très prosaïques dues à un mauvais positionnement et à une trop grande ignorance des changements possibles… Sachant quand-même que certaines positions sont bien plus naturelles – et prises naturellement – que d’autres ! Il s’agit aussi de ne pas se faire mal, ou de ne pas faire mal à l’autre…

Des questions d’amour-propre

Des raisons psychologiques interviennent également. Certains hommes ne supportent pas, par exemple, d’être « sous » leur femme, se sentant ainsi mis en cause dans leur virilité. Certaines femmes se sentent également humiliées par des positions qui leur donnent l’impression d’être utilisées plus qu’aimées. La position des corps touche donc profondément notre amour-propre et la façon dont nous sommes en relation avec l’autre. Rappelons toujours que la femme n’est pas un objet, que le laisse supposer de plus en plus une certaine culture actuelle, avec des mises en scène narcissiques – et souvent voyeuristes – sur les réseaux sociaux, ou pire encore, les images pornographiques… qui détruisent la relation homme-femme.

Lire aussi : La pornographie, bombe pour votre couple ?

Le face-à-face ?

Le mot « relation » est sans doute la clé de cette question de la position des corps. La relation sexuelle n’est pas un « fesse à fesse », mais un face-à-face, une rencontre de personne à personne. L’époux, l’épouse est mon premier prochain : aimer son corps, en prendre soin, bien me positionner face à lui ou elle, est aussi de l’ordre de la charité : « Si dans ma vie je néglige complètement l’attention à l’autre, […] alors, même ma relation à Dieu se dessèche… Seule ma disponibilité à aller à la rencontre du prochain, à lui témoigner de l’amour, me rend aussi sensible devant Dieu. Seul le service du prochain ouvre mes yeux sur ce que Dieu fait pour moi et sur sa manière à Lui de m’aimer. » (2)

Finalement, rappelons-nous toujours que le but ultime de la relation sexuelle est le don – ultime – de soi, par amour de l’autre, et que le plaisir sexuel n’est pas une fin en soi, même s’il est important – et bon, car créé par Dieu. « Faire l’amour » n’est pas qu’une affaire de technique, et doit se vivre dans la joie de s’aimer !

D’ailleurs, il est aussi écrit dans le livre de la Genèse, qu’au début de la création « Tous les deux, l’homme et sa femme, étaient nus, et ils n’en éprouvaient aucune honte l’un devant l’autre. » (3) N’est-ce pas d’abord cette simplicité sans honte que les couples doivent retrouver quand ils se donnent totalement l’un à l’autre ?

N’hésitez pas à en parler avec votre moitié.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Quelle est pour vous la « meilleure » position sexuelle, s’il y en a une ? Venez si vous voulez nous en parler sur le chat’ ! 

Pour aller plus loin :


(1) Source : librement adapté d’un article de Sophie Lutz pour Famille chrétienne, en 2013.

(2) Dieu est amour, Benoît XVI, § 18.

(3) La Bible, livre de la Genèse, chapitre 2 verset 25.

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Quel risque à coucher avec quelqu’un rencontré sur Internet ?

Coucher avec quelqu’un rencontré sur Internet, quel est le risque ? Osons le dire : certains appellent cela, vulgairement, un « plan cul ». Qu’est-ce que ça « vaut » ?

C’est le soir de la Saint Valentin, vous en avez « assez » d’être seul(e)… Alors vous êtes allé(e) sur un site de rencontre. Et quelqu’un vous a répondu. Cette personne vous propose de venir chez elle. Le plus évident, c’est que vous ne connaissez pas ou prou cette personne. Est-elle digne de confiance ? Et si elle abusait de vous, d’une façon ou d’une autre ? C’est le risque…

D’autre part, même si cela peut sembler très « excitant » de coucher avec un ou une inconnue, on peut se demander si c’est là qu’on aura le plus de plaisir, le plus de joie à donner, à se donner et à recevoir. N’est-ce pas quand on aime l’autre… qu’on s’aime le plus, dans la tendresse et la confiance, et qu’alors l’orgasme est le plus fort ?

Nous sommes faits pour l’amour, pour aimer et être aimé. Souvent, coucher avec un inconnu reste sans lendemain, c’est une aventure d’un soir pour se faire plaisir, voire même pour se rassurer et vérifier qu’on est toujours « désirable ».

Aujourd’hui il n’est pas facile de vivre seul, surtout quand on ne l’a pas choisi. La solitude de beaucoup, aujourd’hui, pose question : comment se fait-il que dans notre société si « libérée » et convaincue de l’importance de la communication, il y ait tant de personnes seules ? Pourquoi 50% des Parisiens restent célibataires alors qu’une rencontre est à la portée d’un simple clic ?

Peut-être en partie parce que les relations « faciles », sans amour réel et souvent sans lendemain sont devenues banales, grâce aux sites de rencontre, entre autre, même si ces sites permettent aussi – Dieu merci – de belles rencontres, dans la durée !

Vous avez envie d’aimer ? C’est normal. Vous avez envie de faire l’amour ? C’est normal aussi ! Et Dieu dans tout ça ? Vous comprend-Il ? Certainement !

Mais la vraie question est : ce genre de relation d’un soir, est-ce que vous voulez, profondément ? Une relation d’une nuit ou même de quelques semaines, uniquement par besoin physique, va-t-elle vous rendre heureux(se) ? Le risque serait-il de vous conduire à collectionner les « plans culs » et donc l’addication au sexe ?

Il me semble que des relations éphémères donnent l’illusion, pour un temps, de sortir de votre problème, mais à terme, vous risquez de ressentir encore plus cruellement en manque d’amour… alors chiche d’aller chercher l’amour véritable, durable ?

N’avez-vous pas, dans votre entourage, quelques personnes sur qui vous appuyer pour vous aider à rencontrer de nouvelles personnes dans la vie physique ?

Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous eu des relations d’un soir ? Venez en parler avec nous par chat’ !

Pour aller plus loin :

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Trop fatiguée pour « faire l’amour » ?

Vous êtes trop fatiguée pour « faire l’amour », c’est-à-dire se donner l’un à l’autre ? Pas de panique ! Plusieurs solutions s’offrent à vous.

La fatigue rend-elle les relations sexuelles impossibles ? Parfois, clairement oui. Se donner à l’autre ne doit pas être considéré comme une corvée ! « Sur une échelle de 0 à 10, ma chérie, tu es crevée comment ? » osera peut-être le fougueux mari.

Loin de nous l’idée de croire qu’on oserait de fausses excuses. À l’heure des ébats amoureux, l’excuse de la migraine n’est pas toujours crédible, diront les mauvaises langues. Qu’en sait-on vraiment ? D’autres ajoutent qu’elle est remplacée par celle de la fatigue, lot quotidien de bien des femmes (et parfois des hommes aussi !) quand la journée se termine. Difficile alors de trouver l’énergie de donner encore de soi dans une union sexuelle. C’est vrai. « Peut-être demain, alors ? »

Étonnante différence des sexes qui fait que, là où l’homme se repose, se rétablit, se répare, la femme a peur de s’épuiser. Il est vrai que statistiquement et physiologiquement, la femme a un plus grand besoin de sommeil. D’où l’inventivité de certains couples pour choisir un moment favorable. Pas simple. Faut-il se résigner ? La vie est-elle si mal faite ? Les relations conjugales sont-elles inévitablement un sujet de culpabilité (« je n’y arrive pas ») ou de frustration (« je n’ai pas assez ») ?

Ne pas se mettre la pression

Si vraiment la femme est trop fatiguée (ou l’homme !), vous pouvez bien sûr renoncer… par amour de l’autre !

Par ailleurs, fatigue et union conjugale ne sont pas forcément incompatibles… à quelques conditions :

– un changement d’état d’esprit : cesser de considérer l’acte sexuel comme une fatigue supplémentaire et commencer à le voir comme un ressourcement possible et un réconfort physique ;

– une absence de pression : on peut s’arrêter à tout moment, si c’est trop difficile. Même si la fatigue ne doit pas annuler tout projet d’union, elle doit être réellement prise en compte. Être reconnue et comprise dans cette impression de ne plus pouvoir rien donner, d’être à bout, permet à la femme de se sentir respectée et aimée, et peut-être de se détendre pour s’ouvrir au corps de son mari ; et si elle ne peut pas, de le vivre sans culpabilisation ;

– un massage chaleureux des pieds, des jambes, du dos, qui a le double avantage d’être délassant et d’être un préliminaire pas trop envahissant et direct ;

– un positionnement des corps le moins coûteux possible en efforts ;

– une sorte de détachement : ne pas avoir d’idées ou d’attentes préconçues sur le déroulement de l’union. Pourquoi pas une union qui ne va pas jusqu’à l’orgasme ? Ce dernier n’est pas un impératif absolu, pour l’un comme pour l’autre ;

– de la générosité de part et d’autre, et l’absence de tout soupçon sur cette générosité.

En résumé, si l’homme ou la femme ne se sont pas – déjà – endormis, épuisés, une union reste possible, mais plutôt sur le mode tendre que sur le mode passionné. Cette union « dans la faiblesse » est souvent récompensée d’un sentiment de communion plus grand, une gratitude mutuelle qui fortifie l’amour.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Trop fatigué(e) pour avoir une relation sexuelle ? Venez en parler avec nous par chat’ !

Pour aller plus loin :


Source : d’après un article – adaptation assez libre – de Sophie Lutz pour famillechretienne.fr – 20 novembre 2013

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A-t-on le droit de se planter lors d’une relation sexuelle ?

A-t-on le droit de se planter lors d’une relation sexuelle ? Comment en parler avec son partenaire ?

« La vertu qui fait que l’on est aimé est la vertu d’humilité », disait non pas Saint Valentin, mais saint Antonin, proche de Fra Angelico. Cette vérité ne devrait, idéalement, jamais quitter l’esprit des époux. Surtout en ce qui concerne les inévitables erreurs, déceptions ou ratés de leurs relations sexuelles.

L’heure de vérité sur mon degré d’humilité, c’est quand je suis humilié(e). Il est pratiquement inévitable de traverser un jour ou l’autre cet état au cours des relations sexuelles. Et c’est en partie ce qui les rend si délicates. Chacun y est à nu, au sens propre comme au figuré, et chacun y prend de nombreux risques. Peut-être principalement, le risque de décevoir, ou d’être déçu. Quelle est alors ma réaction ? Est-ce que j’accepte à ce moment précis d’être vrai(e), et donc humble ?

Humilité bienfaisante

Quand ça ne marche pas, ai-je l’humilité de ne pas prendre toute la responsabilité sur moi ? Ou de ne pas la mettre entièrement sur les épaules de l’autre ? L’orgueil se glisse aussi bien dans le dénigrement de soi que dans l’accusation de l’autre.

Quand je prends conscience d’une réaction injuste, d’une résistance à me donner, ai-je l’humilité de la reconnaître ? Il n’y a rien de tel pour établir un climat de compréhension qui peut tout aplanir. Et on ne résiste plus alors à quelqu’un qui continue de nous aimer, même quand il a vu notre faiblesse.

Quand je m’agace d’une maladresse, ai-je l’humilité d’admettre que je n’ai rien fait pour aider à l’éviter ? Ou celle de reconnaître que je n’étais pas obligé de montrer un si fort agacement ?

À l’écoute de l’autre

Ai-je l’humilité de dire à l’autre l’état de mon désir ? Qu’il soit fort ou faible, pour qu’il (ou elle) puisse s’adapter sans se tromper.

Ai-je l’humilité d’entendre une demande ou une suggestion, sans la prendre pour un reproche ou une attaque, mais comme une main tendue ?

Oui, les relations sexuelles peuvent être un véritable terrain d’exercice spirituel, un chemin de sainteté, parce que s’y jouent toutes les exigences de l’amour « qui ne se vante pas, et ne se gonfle pas d’orgueil » (1). L’humilité vraie permet le pardon, et donc le retour à la douceur dans l’exercice de la sexualité.

Et toi, qu’en penses-tu ? Te donnes-tu le droit de te planter ? Viens en parler avec nous par chat’ !

Pour aller plus loin :


Sources :

(1) La Bible, Première lettre de Saint Paul aux Corinthiens, chapitre 13, versets 1 à 13

Par Sophie Lutz, pour Famille chrétienne (2013)

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La pornographie, bombe pour votre couple ?

La pornographie est une bombe à retardement pour votre couple. Découvrez les nombreux dommages collatéraux qu’il peut causer, mais aussi, bonne nouvelle, un moyen de s’en sortir !

1. Si elle est pratiquée seule, la pornographie dynamite la confiance qui l’est un des plus précieux ciments du couple. Tous les couples confrontés à cette situation en témoignent : votre moitié ou votre conjoint aura le sentiment d’avoir été trompé(e) avec quelqu’un d’autre.

2. Quand la confiance n’est plus là, la relation en prend un sacré coup. D’autant plus que la pornographie donne une image dégradée de l’homme et de la femme, elle montre tout de l’intimité sexuelle sans rien dévoiler de qui sont vraiment les personnes : le corps devient un objet. Et vous aurez une fâcheuse tendance à vouloir revivre dans votre couple ce que vous avez vu, même les pires pratiques..

3. La pornographie tourne vite à l’addiction. Plus vous attendez pour lui dire, plus ce sera difficile de remonter la pente. Vous allez avoir besoin d’être aidé car comme pour toute addiction, il est difficile d’en sortir seul(e) ! Et bien sûr, c’est encore pire si vous consultez des images pornographiques en couple, vous aurez alors besoin d’être doublement aidés…

4. La pornographie mine en profondeur les besoins de votre couple. Elle est un obstacle à une sexualité libre et épanouissante. Elle appauvrit l’imaginaire. Elle mine la tendresse et peut-être source de violence. Elle pourrit l’harmonie sexuelle du couple et le prive de l’amour vrai.

5. Le porno vole un précieux temps au couple. Il crée ou accentue un mal être, du stress, une absence de véritable virilité. Il engendre une fatigue excessive, une irritabilité et un mauvais soin de son corps. Il isole les conjoints au profit d’une autosatisfaction solitaire. Bref, la pornographie exclue au sein même du couple !

6. Le porno est misogyne et sexiste, il cause particulièrement un tort immense aux femmes et aux sociétés qui le promeuvent sans le combattre.

Bonne nouvelle : on peut s’en sortir !

Mais… bonne nouvelle ! Nous vous conseillons vivement pour cela de vous connecter à SOSPorno.net, de parcourir les dossiers et d’en parler par chat’ avec leurs bénévoles !

Et toi, qu’en penses-tu ? Viens nous en parler par chat’ !

 

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Les trois clefs de l’union sexuelle et amoureuse

L’union sexuelle de deux êtres qui s’aiment est le couronnement de leur amour. C’est l’accomplissement de l’amour, son fruit mûr, qui lui donne toute sa saveur. C’est la cerise sur le gâteau. Il y a donc avant quelques étapes intermédiaires…

Clé n°1 de l’union sexuelle : la confiance et la complicité

La confiance est le lit de l’harmonie charnelle et de l’union sexuelle. Cette confiance se construit surtout dans le dialogue et les confidences, où le couple partage ses attentes, ses difficultés, et surtout, leur reconnaissance mutuelle. Cela passe donc aussi par le don de soi… dans la journée qui vient de s’écouler : le service mutuel, par exemple. Plus une femme est en confiance, plus est désireuse de se donner ou de recevoir celui qu’elle aime, plus elle s’épanouit dans ses bras. En revanche, le manque de confiance peut bloquer la sexualité, surtout chez la femme. On peut alors parler de frigidité sexuelle, qui s’explique souvent par ce manque de confiance.

Clé n°2 : la tendresse

C’est le cœur de l’union sexuelle vécue dans la relation : la tendresse réjouit le conjoint par les paroles affectueuses, les câlins, la délicatesse, le respect et le désir amoureux. Par ces gestes amoureux, les partenaires se donnent totalement l’un à l’autre. Attention cependant, selon le Dr Ouango, sexologue, « l’orgasme ne dépend en rien de la technique (ou quasiment pas), mais il est lié à la confiance, au sentiment d’être respecté(e), à la tendresse, à la gentillesse du partenaire ».

Clé n°3 : le plaisir partagé

Le vrai plaisir de l’union sexuelle réjouit les deux conjoints. Ce plaisir partagé est tel un festin qui soude leur amitié. La plus grande joie de l’homme, ce n’est pas son orgasme (qui dure si peu), mais de voir sa femme jouir dans ses bras. La plus grande joie de la femme, c’est d’être réjouie par son bien-aimé. Attention : La femme a besoin d’un climat et d’une préparation (le prélude), et d’une détente (le postlude). Si l’homme y est attentif, sa femme lui en sera infiniment reconnaissante et d’autant plus aimante. Cela décuple le plaisir et l’intensité des relations conjugales.

L’harmonie sexuelle c’est 90 % d’amour, et à peine 10 % de technique, surtout pour la femme

L’homme qui est désiré par son épouse a son diplôme d’amour

Et toi, qu’en penses-tu ? Vis-tu bien l’union sexuelle et amoureuse ? Viens en parler avec nous par chat’ !

Pour aller plus loin :

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Dieu et le sexe : pourquoi tant d’histoires ?

Dieu et le sexe : pourquoi tant d’histoires ? Après tout, n’est-ce pas Dieu qui a inventé le sexe, et même… Saint Valentin ?

Les chrétiens ne sont pas toujours à l’aise pour parler de sexualité ! Pourtant, la différenciation sexuelle a été voulue par Dieu qui a créé l’humanité homme et femme. Alors… pourquoi tant d’histoires ?

Régulièrement, évènements comme conversations viennent nous le rappeler : non, décidément, la sexualité ne fait pas bon ménage avec Dieu ! Lorsque les médias se font l’écho des prises de paroles du Pape, c’est souvent pour stigmatiser ses interdits sur le port du préservatif ou sur les relations préconjugales. A l’assemblée nationale, c’est la Bible à la main qu’une députée s’est affrontée à la loi sur le Pacs ! N’est-ce pas parce qu’un film de Scorsese laissait sous-entendre des relations intimes entre Jésus et Marie-Madeleine que des courants de l’Eglise se sont violemment manifestés contre sa projection ? Les religieux eux-mêmes ne font-ils pas vœu de chasteté, laissant sous-entendre la contradiction qu’il pourrait y avoir entre une recherche de Dieu et une vie sexuelle épanouie ? Certains anciens avaient-ils alors raison lorsqu’ils prétendaient que le péché originel se transmettait par l’acte sexuel ?

Une création… sexuée

Mars et Vénus, de Louis-Jean-François Lagrenée (1770), musée Jean Paul Getty

Pourtant, quelle erreur ! Alors pour combattre ce sentiment massif, revenons à un argument de poids : relisons les premiers chapitres de la Genèse. C’est d’ailleurs ainsi que répond Jésus au chapitre 19, verset 1 de l’évangile de Matthieu, lorsqu’on l’interroge sur la répudiation d’une épouse et sur la chasteté : « n’avez-vous pas lu ? ». Les textes qui ont été placés au seuil de nos deux testaments racontent en effet une autre histoire. Dieu lui-même façonne le corps de l’homme. L’homme n’est pas un amas de chair, sa peau, ses sens ne sont pas des oripeaux. Ils sont le signe de la création voulue par Dieu. De plus, le créateur choisit lui-même de façonner l’humanité à son image en nous créant homme et femme. Le début de la Bible dit de l’homme une vérité profonde : la différenciation sexuelle est voulue par Dieu lui-même, elle est bonne. Plus encore, l’énigme de la relation homme et femme est un des aspects par laquelle la créature ressemble à Dieu. Parce que Dieu est tout entier relation, il nous crée ainsi. Difficile donc de dire n’importe quoi sur la sexualité ou de partir en criant au scandale !

Cette identité sexuée de l’être humain posée, que disent ces textes sur notre vie sexuelle ? Ils affirment que la finalité de la sexualité est bien d’abord la rencontre de l’homme et de la femme, appelés ainsi à s’humaniser l’un l’autre. En rejetant la polygamie, le récit de la Genèse souligne qu’homme et femme sont égaux dans cette relation de différence. Puis le texte, en insistant sur la fidélité et la fécondité créatrice, fait de l’amour conjugal l’image la plus adéquate de notre rapport à Dieu. Comme en un écho final, le livre de l’Apocalypse évoquera, lui aussi, pour parler du ciel, un festin de noces. Mieux encore, cet amour est la mesure de notre rapport aux autres, au reste du monde. Ce qui se joue fondamentalement dans la rencontre charnelle, c’est ce qui se joue dans toute rencontre sérieuse. Les mésaventures d’Abraham en Egypte et à Gérar le rappelleront (Gn 12 et 20). Chaque fois qu’il préfèrera faire passer sa femme Saraï pour sa sœur, il ne pourra véritablement rencontrer ceux qui l’accueillent et devra partir.

Un chemin d’humanité

En posant cette affirmation au commencement des Ecritures saintes, la Bible n’est pas naïve. Elle n’ignore pas l’ambiguïté de la sexualité ni sa complicité avec la violence. Elle sait que sexualité et agressivité sont toujours mêlées et que cette agressivité est un instinct difficile à humaniser. Mais elle indique aussi cette ligne de crête où se construit et se déchiffre l’humanité, la nôtre comme celle des autres. Une conduite sexuelle perverse signe la perversion de notre rapport au monde. Ainsi chaque fois que nous réduisons l’autre à ce qu’il nous donne à désirer, chaque fois que nous le traitons comme un objet possédé, manipulé, utilisé pour assouvir un besoin, nous détruisons en lui comme en nous-mêmes la personne humaine. Mais, à l’image d’une rencontre interpersonnelle réussie, là où chacun est accueilli et reconnu dans sa réalité propre, dans son originalité, dans sa demande, l’union sexuelle devient une vraie communion en humanité.

L’enjeu du plaisir

Un des enjeux majeurs est la juste place que nous donnons au plaisir. Dans la relation sexuelle, il est si vif, si réel, que nous sommes tentés de vouloir prolonger ce bref instant de plénitude. Nous voilà parfois prêt à réduire l’autre à un objet sexuel propre à accumuler les plaisir et combler nos manques, nos absences. Mais, inversement, se méfier du plaisir, voire le refuser, revient à ne pas vouloir reconnaître cette faille qui nous construit. Chaque être humain dépend toujours d’un autre être humain qui lui offre et lui donne le plaisir. Dans la jouissance que nous prodigue l’autre, nous perdons notre maitrise. Et il n’est pas si facile que cela d’accepter de se fier à un autre, de se livrer à lui, de ne plus être maître de soi… C’est pourtant pas là que passe la rencontre de l’autre, que l’union de deux êtres ne se clôt pas dans un enfermement. C’est à ce prix que la vie peut se transmettre, qu’un nouveau petit d’homme sera engendré. La vie ne se transmet véritablement que dans ce qui nous dépasse.

Le manque et la naissance

La sexualité désigne donc le lieu de notre fragilité. Passer de la conquête à l’accueil, de la mainmise au don demande beaucoup de vigilance et de patience. Grandir en humanité requiert d’habiter la contradiction propre à tout désir, entre plénitude et manque. Cette unité avec nous-même et avec l’autre que la relation sexuelle fait expérimenter sera toujours une expérience ponctuelle, momentanée, alors même que nous désirons du plus profond de nous cette unité. Nous ne serons jamais comblés et c’est ce qui nous maintient ouvert à l’autre, au point de pouvoir lui donner naissance.

Et toi, qu’en penses-tu ? Dieu a-t-il son mot à dire ? Viens en parler avec nous par chat’ !


Source : d’après un article de Pascal Sevez, jésuite, pour Panorama Hors Série « Vivre heureux à deux », septembre 2010